Ce livre est le témoignage, souvent drôle, parfois émouvant, d’un jeune officier engagé dans un conflit loin de chez lui. C’est aussi un formidable « journal de bord » de la vie au quotidien d’un officier français en poste au cœur du Pays Thaï. Une vie au milieu de ses partisans et supplétifs, loin de tout : de sa hiérarchie, d’un ravitaillement aérien aléatoire, à la merci du Vietminh qui tente d’infiltrer le pays. Au contact des populations locales, de leurs coutumes, le lieutenant Le Merre décrit, au fil des ces chroniques, avec beaucoup d’humour et un sens aigu de l’observation, ce que fut son expérience de chef de poste…
Jusqu’au 18 novembre 1952, où, sous la pression du Vietminh, le poste de Bay Lay succombe sous l’assaut de cinq bataillons viets. Après une défense acharnée, à bout de munitions, le lieutenant Le Merre est capturé. Après une marche épuisante vers le Nord-Est du Tonkin, il rejoint le tristement célèbre Camp n° 1 où sont internés les officiers français. Il y passera 22 mois d’une éprouvante captivité où les séances d’endoctrinement et les privations de toutes sortes n’entameront jamais son optimisme naturel, avant de retrouver la liberté, en septembre 1954, et rejoindre enfin la Métropole.
Alexandre Le Merre, est né à Cruzy, dans l’Hérault, en 1927. Issu d’une famille de militaires, il intègre Saint-Cyr en 1946. Jeune lieutenant, il décide de rejoindre l’Indochine où il est affecté au 3e Bataillon Thaï. Durant deux années, il va vivre et se battre, au cœur du Pays Thaï, avant d’être capturé par le Vietminh en 1952. Il passe alors deux années de dure captivité au Camp n° 1… Libéré en septembre 1954, il est affecté, à sa demande, à la Légion étrangère et rejoint l’Algérie pour participer, durant sept longues années, à une guerre sans nom.
Auteur de « Sept ans de Légion », Alexandre Le Merre signe ici un second ouvrage de souvenirs, « Indochinois » cette fois, et qui manquait encore…